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Catégorie : Salaire & reconnaissance Page 1 of 8

Safran. Hausse des salaries de 3%

« Pour la première fois depuis la création du groupe en 2005, l’ensemble des sociétés du groupe Safran ont signé des accords salariaux « , se félicite le groupe Safran, mercredi 23 mars 2011, à l’issue des NAO (négociations annuelles obligatoires) 2011. Selon la direction du groupe, « les accords conduisent à une hausse des rémunérations de l’ordre de 3 % au sein du groupe, dont 2,75 % au titre des augmentations générales et individuelles ». A l’inverse, en 2010, aucun accord salarial n’avait pu être trouvé dans aucune des sociétés du groupe en France (AEF n° 132456). L’année 2010 était une année pre-électorale pour les organisations syndicales du groupe. Lors de ces NAO 2011, les élections s’étaient déjà déroulées dans la plupart des sociétés du groupe. Au sein de Snecma, principale société du groupe, la quasi-totalité des premiers tours de scrutins se sont déroulés le 27 janvier 2011 pour les élections des membres des CE et des DP.

A l’issue de ces premiers résultats, trois syndicats conservent à ce jour leur représentativité à Snecma, la CGT (33 % des voix), la CFDT (26 % des voix) et la CFE-CGC (24 % des voix). Un dernier scrutin doit toutefois se tenir fin mars 2011 sur le site de Snecma Châtellerault, avant la prise en compte des résultats de ces élections par le groupe au titre de la représentativité syndicale pour la période 2011-2015, en application de la loi du 20 août 2008.

La signature de ces accords salariaux illustre, selon Safran : « une nouvelle dynamique sociale en 2011 », après la signature d’un accord sur la prévention du stress au travail, le 19 janvier 2011 (AEF n° 144397). Selon les informations d’AEF, la négociation sur la GPEC, qui a débuté en 2009, serait sur le point d’aboutir avec un ultime projet d’accord qui devrait être prochainement ouvert à la signature des organisations syndicales du groupe (AEF n° 143533).

Safran annonce également une hausse de 30 % des recrutements prévus pour l’ensemble du groupe, en France, sur l’année 2011 avec 1 300 recrutements programmés contre un millier de recrutements en 2010. 80 % de ces embauches concernent des cadres et ingénieurs, un chiffre équivalent au niveau de l’année 2010. Parallèlement, Safran accueillera 2 000 stagiaires en France en 2011.

IBM. Distribution d'actions gratuites pour tous. Enfin presque…

salaire

Sam Palmisano, CEO d’IBM, a annoncé, le 18 janvier 2011, l’attribution de 1000 $ en actions d’IBM Corp pour chaque salarié d’IBM à travers le monde.

Cette distribution ne se fera pas par des stock options mais une distribution gratuite d’actions.

A noter que la comme de 1000 euros est fixe et la même pour tous les salariés du Groupe IBM et ce, quelque soit son salaire ou son pays : cela favorisera donc les salariés de pays émergents (dont les salaires sont en général indexés sur le coût de la vie local).

Tout le monde en bénéficie donc. Tout le monde, sauf une catégorie de salariés : ceux dont la performance est faible.

Règle du jeu : les salariés évalués deux fois 3 (la mauvaise note chez IBM) entre 2007 et 2010 seront donc exclus de la distribution.

Au total, ce seront donc environ 400 millions de $ qui seront distribués aux salariés.

Après, à chacun de dire si -sur le fond- il est bien ou non d’associer davantage les salariés aux intérêts du Capital.

Google. 1000 euros tout de suite et 10% d'augmentation de salaire svp!

10% d’augmentation + une prime de 1000 dollars svp !
Non, ce n’est pas la liste au père Noël.

C’est ce qu’il va vraiment apporter cette année aux 25 000 salariés de Google.

Certains commentateurs disent que c’est pour éviter que les salariés de succombent aux sirènes du désormais concurrent déclaré Facebook.

Car depuis quelques semaines, suite à des conflits sur le partage des données des utilisateurs Facebook et Gmail, la guerre semble ouverte entre les 2 stars du web. De nombreux cadres de Google sont partis vers Facebook, à commencer par un inventeur emblématique de Google : Lars Rasmussen, co-fondateur de Google Maps et Google Wave.

En France, on est habitué à augmenter tout le monde de la même somme. Cela s’appelle tantôt des augmentations générales, tantôt du saupoudrage. Dans les 2 cas, l’objectif est d’éviter des risques sociaux collectifs (et Dieu sait si c’est important, d’éviter les risques sociaux collectifs…) et de créer trop de différences entre les collaborateurs (au risque de perdre les meilleurs).

Mais aux US, ce sont les augmentations individuelles qui font loi. Alors que penser d’une telle pratique et surtout d’une telle ampleur d’augmentations.

Cette décision est porteuse d’un certain nombre de messages :

Google veut continuer à être le meilleur employeur du monde. Annoncer de tels gestes montre la volonté de partager les bénéfices et donc de rétablir un peu d’équilibre dans le rapport capital / travail. Le symbole est éthiquement fort.

Google veut intimider ses concurrents « business » : pouvoir augmenter de 10% sa masse salariale (à inflation quasi nulle, 1,14% aux US) est le signe d’une incroyable puissance financière mais surtout d’une confiance terrible en l’avenir de ses produits.

Google veut mettre la pression sur ses concurrents « recruteurs » : comme Facebook par exemple mais plus largement toutes les entreprises qui se battent pour attirer les meilleurs . Une telle mesure -largement communiquée- ne passe pas inapperçue. J’imagine le nombre d’entretiens de fins d’année qui vont se finir par « Vous me donnez 4%, merci mais Google donne 10% à tout le monde, je crois que je vais devoir aller voir ailleurs… »

– Google signifie à ses collaborateurs que l’entreprise tient à eux. Le message est clair. Il signifie : « bravo pour tout ce que vous avez fait (1000 €) » et  » continuez, on croit en vous (+10%) »

Rhodia. Les salariés detiennent désormais 6,5% du capital

L’offre d’actions réservée aux salariés lancée par Rhodia en juin dernier a été souscrite par 45% des effectifs du Groupe dans 13 pays. L’augmentation de capital a entraîné l’émission de 3 millions d’actions nouvelles pour un montant de près de 38 millions d’euros. Cette émission porte à 104 495 997 le nombre d’actions composant le capital de Rhodia.

« Le taux élevé de participation et la sursouscription témoignent du succès de l’opération et de la confiance des salariés dans l’avenir du Groupe », a commenté Yolène Coppin, Directrice Générale Adjointe Ressources Humaines de Rhodia.

Les collaborateurs de Rhodia détiennent au terme de cette opération 6,5% de son capital contre 3,7% auparavant.

Chimiste, leader dans ses métiers, Rhodia est un groupe industriel international, résolument engagé dans le développement durable. Le Groupe met la recherche de l’excellence opérationnelle et sa capacité d’innovation au service de la performance de ses clients. Articulé autour de six entreprises, Rhodia est partenaire des grands acteurs des marchés de l’automobile, de l’électronique, de la parfumerie, de la santé, de la beauté, de la détergence, des produits industriels et de grande consommation. Le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 4,03 milliards d’euros en 2009 et emploie aujourd’hui environ 13 600 personnes dans le monde. Il est coté sur Euronext Paris.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur notre site web http://www.rhodia.com/

Continental. Réduction des salaires et suppression des RTT

Comme les salariés de General Motors à Strasbourg en juillet, ou encore ceux du site Continental de Clairoix en 2007, les salariés de Continental Midi Pyrénées approuvent un plan de la direction visant à réduire le coût du travail en échange de garanties sur l’emploi.

Lire la suite sur Le Figaro

Amadeus. 284 millions d'euros de bonus distribués aux 120 top Managers

Pour l’année 2009, la direction d’Amadeus (solutions technologiques pour l’industrie du tourisme, compagnies aériennes…) avait décidé que les 120 top managers se partageraient 284 millions d’euros et que les 6 800 autres salariés se partageraient 55 millions d’euros.

Fin juin, la direction fait une enquête (source CFDT) pour savoir comment a été perçue cette répartition des profits. Les résultats montrent un mécontentement assez important et une baisse de motivation générale.

95% du staff et 92% des managers ont trouvé la répartition inéquitable.

77% du staff et 56% des managers reconnaissent une baisse de leur motivation

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Il est très rare qu’une direction demande à ses salariés leur avis sur la politique de rémunération. Il n’est pas surprenant que les mécontents soient les plus nombreux (il est très rare de dire qu’on est satisfait de son salaire !).

Mais ce qui est vraiment inquiétant, c’est le fort taux de mécontents chez les managers. Mais comment ne pas l’être lorsque l’on voit un top manager prendre en moyenne 2,3 millions d’euros de bonus et que l’on ne touche soit même « que » 8000 (même si peu d’entreprises en donnent déja autant).

Ce qui choque -comme toujours- ce n’est pas forcément la valeur absolue. Mais c’est l’écart.

Car ce qui importe le plus aux gens, c’est l’équité.

En tout cas, si la palme n’est pas celle de l’équité, elle est au moins celle de l’honnêteté, et de la volonté d’écouter ses salariés.

Pour mieux faire ensuite.

Probablement.

Airbus. 10 actions gratuites par salariés

Pour fêter ses 10 ans, Airbus offrira à chacun de ses salariés 10 actions gratuites à l’occasion de son 10e anniversaire.
Au cours d’aujourd’hui, cela fait un cadeau de 160 euros par salarié.
Sachant qu’il y a 119 000 salarié, cela représente tout de même la coquette somme de 19 millions d’euros.

Un symbole fort en faveur de l’actionnariat salarié, un des moyens les plus efficaces permettant de lutter contre la spéculation et de garder les salariés maîtres de leur sort.

EDF. Une entreprise plein de très gros salaires

Patron ou simple salarié, il fait bon être chez EDF.

Le premier -on l’aura compris au gré des polémiques accompagnant sa nomination- gagne très bien sa vie.

Le second, touchera une augmentation de salaire moyenne de 4,4% (60 000 salariés d’EDF SA concernés).

Comment se composent ces 4,4% ?

un accord de branche prévoit une hausse de 1,2 % du salaire national de base (le rythme de l’inflation)

– l’ancienneté génère une augmentation de 0,6 %

– une augmentation liée à la réforme des retraites de 2008 prévoit 0,3 %

– les augmentations individuelles seront de 1,85 %

– les augmentations accompagnant les promotions seront de 0,45 %

Une augmentation presque deux fois plus élevée que la moyenne nationale, qui prévoit 2,3% pour les employés et 2,5% pour les cadres.

Évidemment, on est content pour tous les agents d’EDF. Espérons que les tarifs ne grimpent pas trop.

Et qu’en habile homme d’affaire, M. Proglio fasse bénéfier à toute la France d’un rapide retour sur cet investissement social pour le moins inattendu et généreux.

Source : Les Echos

SNCF. Bien payé, peu de travail

La Cour des Comptes publie son rapport annuel. Celui concernant la SNCF est édifiant.

Les durées réelles du travail.

Elles sont inférieures à leurs durées théoriques imposées par la loi. Ainsi :

– Au total, la durée journalière de travail effectif moyenne des conducteurs est de 6h22 (durée à distinguer du
temps de conduite, lui même inférieur)

– Les conducteurs de ligne travaillent effectivement 6h14 par jour, soit 1h35 de moins que la durée de travail
théorique ;

– Les conducteurs de manœuvre travaillent 7h25, soit entre 20 et 35 minutes de moins ;

– Les agents d’accompagnement de la branche Voyageurs France Europe (VFE) travaillent 6h13, ceux de l’activité TER,
6h08, soit environ 1h35 de moins.

La palme revient aux agents du RER B dont le temps de travail effectif des agents descend à 5h50 par jour.

Les grèves

– En 2008 = 123 166 journées perdues

– En 2007 = 423 307 journées perdues, soit le record de ces 10 dernières années

– En 2006 = 129 213 journées perdues

Les rémunérations et les avantages

– Le coût d’un agent a augmenté de 22,8% entre 2002 et 2008 (notamment en raison de hausse générale des salaires, supérieure à l’inflation en 2005,2006 et 2007)

– Entre 2001 et 2007, les mesures d’augmentations générales ont été de +10,95%, soit un chiffre inférieur de 0,93% à celui de l’inflation, mais de 4,81% supérieur à l’évolution des mesures générales en faveur des fonctionnaires.

– Enfin, 840.000 personnes (cheminots, retraités et membres de leur famille) bénéficient du système des billets gratuits ou quasi-gratuits au sein de la SNCF

Je me demandais pourquoi je payais si cher mon aller retour Paris-Bordeaux. Maintenant je sais.

Et pourtant, je suis pour les services publics, pour leur maintien et leur renforcement.

A condition que le service, ce ne soient pas les usagers qui le rendent aux agents.

Sinon, j’appelle cela du racket social.

Si vous voulez vous faire plaisir, le rapport complet est disponible ici

Augmentations de salaires. Préparez vous aux écarts.

Ce début d’année devrait montrer de grandes disparités en terme d’attribution d’augmentation de salaire.

Car d’un côté, la croissance n’est pas encore acquise. Le chômage reste donc élevé, donc le réservoir de main d’œuvre est bien rempli. Naturellement, cela tire vers le bas les salaires des moins talentueux, des jeunes, et de ceux dont l’expertise est moins recherchée. En plus, les entreprises continuent et/ou terminent de réorganiser les services et fonctions les moins performants. Cette atmosphère crée une pression interne à la stagnation des salaires car les employeurs peuvent encore jouer la carte du « vous avez de la chance de conserver votre job quand d’autres doivent nous quitter ».

D’un autre côté, la crise se termine et les entreprises entrevoient la reprise. Et c’est surtout vrai pour les groupes internationaux donc l’activité à l’étranger reprend plus rapidement. La guerre des talents recommence donc. Il s’agit donc de retenir les plus forts. Ceux qui ont survécu à la crise et aux plans de licenciements, ceux qui ont permis à leur entreprise de traverser la tempête. Donc ceux que la concurrence chassera forcément en premier.

Ainsi, alors qu’on avait vu en 2008 revenir les augmentations générales, 2010 devrait, comme 2009, être marqué par un retour en force des augmentations individuelles.

Et très probablement aussi, par un retour des conflits sociaux.

Etude Mercer auprès de 300 grandes entreprises françaises.

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