Une enquête récente de CareerBuilder.fr auprès de plus de 100 chefs d’entreprise français révèle que 24 % des employeurs pensent que leurs travailleurs sont plus productifs aujourd’hui qu’avant la récession et que 31 % d’entre eux pensent aussi que leurs travailleurs sont victimes du syndrome de l’épuisement professionnel.
La récession a obligé les travailleurs à augmenter leur charge de travail et à maintenir leurs niveaux de productivité, alors même que les employeurs ont réduit les effectifs », a déclaré Frederic Woldanski, directeur général de CareerBuilder France.
« Si l’augmentation de la productivité avec un effectif réduit est un indice propre d’une organisation agile, il est toutefois peu probable que de tels niveaux puissent être maintenus indéfiniment. Les employeurs et les travailleurs devront collaborer afin de prévenir les niveaux de stress qui donnent lieu au ‘burn-out’. »
Si la performance médiocre d’un travailleur s’avère être aujourd’hui le fruit de l’épuisement professionnel, Woldanski recommande aux employés d’adopter les mesures suivantes pour réduire leur charge de travail :
– Dites non quand vous le pouvez. Les travailleurs, surtout ceux qui craignent de perdre leur emploi, s’engagent souvent outre-mesure et se retrouvent avec une liste de tâches que nulle personne ne pourrait jamais accomplir. Apprenez à dire non quand il devient impossible pour vous d’assumer une tâche supplémentaire.
– Parlez-en à votre patron. Cela est peut-être plus facile à dire qu’à faire, mais la plupart des patrons souhaitent que leurs employés soient heureux et obtiennent de bons résultats. Si vous faites le travail de deux (ou de plusieurs) travailleurs et que vous savez que vous êtes sur le point de craquer sous la pression, faites-le savoir à votre patron. Il ne s’agit pas de se plaindre et de se lamenter. Il s’agit plutôt d’exposer le dilemme auquel vous faites face et de suggérer des moyens de le résoudre. Ce n’est pas une conversation facile, mais elle pourrait vous aider à mieux gérer vos responsabilités et à améliorer votre performance.
– Trouvez le temps de vous détendre. Lorsque le téléphone n’a rrête pas de sonner, votre boîte de réception déborde de messages auxquels vous devez répondre et votre patron ne cesse de vous demander de travailler un peu plus tard, vous vous sentez piégé. Trouvez une façon de prendre une pause, qu’il s’agisse de déjeuner à l’extérieur, de faire une pause de 15 minutes plusieurs fois par jour ou d’aller faire du sport avant de commencer à travailler. Faites chaque jour quelque chose qui vous permet d’oublier le travail et de penser à autre chose.
– Intégrez la flexibilité dans votre travail. La flexibilité n’est pas compatible avec tous les emplois, mais peut être appliquée dans certains cas. Si votre patron vous autorise à arriver tard et à rester plus tard ou à arriver tôt et à partir plus tôt, cela pourrait peut-être vous faciliter la vie. Ou peut-être pourriez-vous travailler à domicile certains jours. Certaines entreprises, en particulier en été, permettent à leurs employés de travailler plus lon gtemps chaque jour, par exemple du lundi au jeudi, et de ne pas travailler le vendredi. Peut-être pourriez-vous arriver tôt et prendre une pause-déjeuner prolongée pour aller faire du sport. Adoptez la solution qui vous convient et qui s’adapte à votre travail, quelle qu’elle soit. Il suffit peut-être de quelques petites modifications pour éviter l’épuisement professionnel.
Méthodologie de l’enquête. Une enquête en ligne a été réalisée auprès de 547 dirigeants d’entreprise au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Italie et en Suède dans une série d’organisations entre le 3 et le 8 juin 2011. Les dirigeants comprenaient des directeurs généraux, des gérants et des cadres supérieurs ayant des responsabilités de recrutement. L’enquête a été réalisée en ligne par Shape the Future, une agence d’étude de marché basée dans la périphérie de Londres et qui est spécialisée dans les études en ligne de haute vitesse.
La taille totale de l’échantillon était de 111 personnes en France, avec une marge d’erreur de 9,4 % et une exactitude de 95 %