« If it isn’t fun, you’re doing it wrong »
(Si ça ne vous amuse pas, vous ne le faites pas de la bonne manière)
J’aime beaucoup cette phrase, car elle évoque trois choses:
- qu’on peut trouver de l’amusement dans tout type de tâche, y compris le travail,
- que le fait de « s’amuser » (lire : ressentir du bonheur) est au moins en partie de la responsabilité de l’individu,
- qu’il y a certainement une manière de s’y prendre qui donnera un résultat positif.
Appliqué à la notion du «bonheur au travail », cela donne quelque chose d’intéressant.
Le travail se définit comme une « activité physique ou mentale ayant pour objectif la production ou l’accomplissement de quelque chose ».
Et si « bien faire son travail» pouvait rendre heureux ? Le bonheur est un état de plaisir (allant de la satisfaction à la joie), qui s‘oppose à la tristesse… et peut-être qu’on ne reconnaît vraiment le bonheur que lorsqu’on a connu son contraire. Dans le travail, on est content quand on génère des résultats, quand on a un impact sur l’activité. On est déçu quand nos efforts sont vains ou ne produisent pas le résultat escompté. Le bonheur au travail peut donc être une question de performance et de réalisations.
Etre heureux peut ainsi tout à fait venir de l’effort (car c’est de cela qu’il s’agit dans le fond), et provient du sens qu’on trouve à son activité, des relations qu’on crée avec les collègues, de l’accomplissement et du fait d’apprendre. Etre heureux, c’est savoir ce qui est important pour soi, ce dont on aurait besoin pour s’engager et réussir dans sa mission et le rechercher. Autrement dit, c’est participer et être acteur de sa vie professionnelle.
On s’oppose enfin à la notion qu’être bien dans son travail provient de l’entreprise, qui tend souvent vers des actions anti-stress (lire séminaires et massages) mélangées à une poignée de bonne humeur RH et une (petite) augmentation générale. En somme, une série de choses que l’employeur fait pour ses collaborateurs dans l’espoir de maintenir la qualité et la productivité. Baromètre après baromètre, on mesure le « bien-être » des salariés, sans prendre en compte la part de responsabilité de l’individu dans l’histoire.
Donc la prochaine fois que vous vous sentez heureux au travail, arrêtez-vous une seconde, demandez-vous ce qui vous fait vraiment plaisir… et en quoi c’est grâce à vous-même.
You must be doing it right.