Bain & Company publie une étude criante.
Elle montre qu’aux Etats-Unis, les femmes représentent 50% des salariés et qu’en Europe, 75% des 8 millions des emplois créés depuis 2000 ont été pourvus par des femmes.
Pourtant, seules 3% des 500 premières entreprises (Fortune 500 cies) sont dirigées par une femme. Et en Europe, les femmes représentent 12% des comités de direction des 100 premières entreprises du FTSE (1 entreprise sur 4 n’a carrément que des hommes dans son comité de direction).
Ces chiffres contrastent malheureusement avec les aspirations : les femmes (à 82%) autant que les hommes (à 91%) aspirent à être des dirigeants de leurs entreprises. Mais là où les hommes sont 66% à penser que les femmes ont des chances de promotions équivalentes qu’eux, le chiffre chute lorsqu’on pose la question aux femmes (moins d’1/3).
L’étude relève 3 principaux raisons à ces écarts :
1. Aveuglement ou hypocrisie ?
Bon, on sait que les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus. Quand il s’agit de shopping, ça passe et c’est marrant.
Là, le problème c’est que tant que les 2 sexes continueront d’habiter sur des planètes différentes, il continuera à faire froid dans la galaxie qui les sépare : les hommes sont 2 fois plus nombreux à penser que les femmes ont autant de chances de décrocher les postes.
2. Qui reste finalement au foyer ?
Les hommes (87 %) et les femmes (91 %) pensent que « l’autre sexe » pourrait très bien être celui qui « nourrit la famille ».
Mais quand ça devient sérieux, 77% des hommes sentent que leur partenaire pourrait compromettre sa carrière pour le bien de la famille, contre 45% des femmes.
Et puis il y a le salaire. En général, le sacrifice est fait sur celui qui gagne moins. Facile de deviner sur qui ça tombe. La boucle discriminante est joliment bouclée.
3. La parité n’est pas une priorité stratégique.
Si 3/4 des personnes interrogées déclarent que leur entreprise a mis en place des initiatives en faveur de la parité, seul 1 /4 affirme que son entreprise en fait une priorité stratégique et met donc les moyens appropriés pour réussir.
Un bon début ? Ou de belles déclarations de principes pour faire un peu de communication au recrutement ?
Source : Bain&Company