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Aviva France, le groupe d’assurance et d’épargne long terme, a débloqué une enveloppe de 450 000 euros pour corriger – sur 3 ans- les écarts de rémunération non justifiés entre les hommes et les femmes.

La méthode n’est pas si simple, car il est difficile de comparer des situations individuelles en toute objectivité. Car au-delà de intitulés de poste, l’expérience, l’âge, l’ancienneté sont des facteurs objectifs, parfois contestables, qui peuvent justifier des écarts. Si elle est simple à énoncer, le fameux « à travail égal salaire égal« , est en réalité une notion bien plus complexe qu’il n’y parait.

Du coup, pour corriger les écarts en étant le plus objectif possible, Aviva met en place une méthode. Les RH comparent le salaire médian (niveau de salaire pour lequel il y a autant de salaires supérieurs qu’inférieurs) des hommes avec celui des hommes, pour une fonction donnée.

Pour les écarts individuels de plus de 10%, une analyse plus détaillée de la situation personnelle est réalisée. Elle est censée  prend en compte tous les critères pertinents pour apprécier la comparaison avec les salariés ayant le même libellé de fonction (ancienneté dans le groupe, ancienneté dans le poste, tâches réellement effectuées, niveau de responsabilité, etc.).

Les mesures correctrices peuvent s’appliquer en une fois (notamment pour les salariées de + de 55 ans, l’accord le rend obligatoire) ou en plusieurs fois. Ce dispositif concerne toutes les femmes, à temps plein ou à temps partiel (hors commerciales commissionnées). Les premières mesures salariales ont été mises en œuvre en Octobre 2008.

A noter un point particulièrement intéressant : si les femmes sont payées plus que les hommes (« environ une vingtaine de postes » selon le DRH Philippe Achalme), les hommes ne seront pas réajustés. L’accord ne fonctionne que dans un sens !