Depuis 3 ans, Altran publie sur son Intranet la liste des postes disponibles à l’étranger (aujourd’hui environ 500). Le programme est appelé « Mov’Altran« .
L’expatriation séduit énormément. Mais alors qu’elle était synonyme d’explosion du niveau de vie il y a encore quelques années, elle ne rapporte plus. En tout cas pas matériellement.
Chez Altran, voici les conditions :
– contrat local, respectant la législation locale. Cela veut dire qu’Altran n’a pas d’obligation de réintégrer ses expatriés en France. Et que rares sont les législations locales plus protectrices qu’en France. Et rares sont les pays qui proposent autant de vacances et RTT que la France (j’avais fait un petit récap dans cet article). Le départ peut donc être un risque et engendrer la perte de certains avantages.
– adaptation des conditions au coût de vie local. Concrètement, cela veut dire qu’Altran fait appel à des cabinets de rémunérations, type Mercer, et mesure les différentiels de coût de la vie entre la France et le pays d’accueil. Si la vie est plus chère dans le pays d’accueil, une proportion du salaire est revue à la hausse. Cette proportion est calculée en fonction de la situation familiale et correspond grosso modo à ce que vous êtes censé dépenser pour vivre dans le pays d’accueil (le reste, vous l’épargnez théoriquement en France). Si la vie est moins chère, cette même proportion de votre salaire peut être diminuée.
– la sécurité sociale est celle du pays d’accueil. Si celui-ci en offre une particulièrement mauvaise, Altran affilie l’expatrié à un système privé.
Il est donc très loin le temps de l’Eldorado financier. Pourtant l’attrait est toujours énorme. Car rien ne remplace l’expérience culturelle et l’acquisition de nouvelles compétences dans des environnements multiculturels.
Les packages d’expatriation cont moins coûteux pour les entreprises, donc plus facilement offerts aux salariés. Altran peut ainsi envoyer 100 salariés par an à l’étranger.
Tout le monde est donc gagnant.