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Catégorie : 6. Droit du travail, Nouvelles technologies et Liberté d’expression Page 5 of 7

informations et réactions du monde de l’Entreprise

Devenez entrepreneur en étant salarié !

A partir du 1er janvier 2009, tous ceux qui souhaitent développer une activité parallèle à leur métier ou compléter leur revenu pourront bénéficier du nouveau statut d’auto entrepreneur.

Sacrée bonne nouvelle dans ce contexte économique difficile.

Cette loi démocratise l’entrepreneuriat. Tout le monde peut devenir « auto entrepreneur » facilement : les salariés qui souhaitent augmenter leurs revenus, les chômeurs, les retraités qui souhaitent compléter leur pension, les étudiants

Dans le cadre de ce statut, la création d’entreprise est extrêmement simplifiée et rapide, il suffit de remplir un formulaire sur internet.

Il y a un seul prélèvement fiscalo-social mensuel, et qui peut être effectué directement sur le compte personnel de l’auto entrepreneur.

La limite (regrettable…) :

Le chiffre d’affaires en 2009 ne doit pas dépasser:

– 80 000 euros HT pour une activité d’achat/vente, de vente à consommer sur place et de prestation d’hébergement.

32000 euros HT pour les prestations de service.

S’agissant des salariés, l’activité doit bien évidemment être exercée en dehors des horaires de travail et ne doit pas entrer en concurrence avec l’activité de l’entreprise « employeur ». Cette dernière ne peut être cliente.

Pour tout savoir et tenter votre chance : autoentrepreneur.fr

Jeunes diplômés. Comment va le marché de l'emploi ?

Alors que l’on annonçait une hausse des salaires des jeunes diplômés à la rentrée lié à un contexte favorable (cf article), il semblerait que la situation des jeunes diplômés face à l’emploi se dégrade depuis octobre.

En effet, l’association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (Afij) fait état d’une baisse de 32% (par rapport à 2007) des offres emplois pour le mois d’octobre. « un nouvel indicateur de l’économie française vient de passer au rouge« . Source: les echos.fr

Ce chiffre est une première alerte sur la situation de l’emploi des jeunes diplômés, mais il me parait difficile de considérer que le marché des jeunes diplômés « s’effondre » à partir de cette seule donnée.

Mais comment connaitre l’évolution de l’emploi des jeunes diplômés ? Ils sortent de formation donc ne s’inscrivent pas forcément à l’ANPE, puisqu’il n’ont pas droit à l’assurance chômage… le plus souvent, ces jeunes demandeurs d’emploi n’apparaissent pas dans les statistiques du chômage.

Vous êtes fraichement jeune diplômé et en recherche d’emploi, faîtes nous part de votre expérience ! Sentez vous une dégradation du marché de l’emploi depuis le mois d’octobre ?

Barocrise du 22 novembre 2008.

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La deuxième semaine de notre Baro-crise aura vu le CAC 40 passer en dessous des 3 000 points.
Et de nombreuses annonces (des mauvaises mais aussi des bonnes) sur le front de l’emploi.

Plans de suppressions d’emploi : Amora-unilever (265), Ares (119), Creative Ingénierie (29), Covetex (45), Japil (70), Milan-Bayard (32), Prisma Presse (40), PSA (3 550)

Plans de recrutements : Altran (2 200), Areva (4 000), Deloitte (500), Teamlog (750)

Pour Rappel, vous trouverez ci dessous les règles d’établissement du baromètre.

N »hésitez pas à nous communiquer des actualités sur des plans de recrutements ou de licenciements en commentant cet article.

Comment le barocrise fonctionne ?

– annonces effectuées depuis le 1er septembre 2009
– données vérifiables (communication officielle de l’entreprise, publication par des organismes publics, ..)
– plan de licenciements ou de recrutements de plus de 10 personnes en France
– plan de recrutements concernant la fin d’année 2008 et 2009

Le Velib' dans la prime de transport ?

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Bonne nouvelle, un « amendement bicyclette » a été adopté par le parlement la semaine dernière.

L’objet est d’élargir la prime de transport insérée dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) « aux services publics de location de vélo ».

Rappelons que la prime de transport est déjà obligatoire pour les entreprises dans la région île de France, elles doivent prendre en charge 50% des titres de transport collectifs de leurs salariés. Le PLFSS prévoit de l’étendre aux autres régions de France.

Concrètement, si on travaille en région parisienne, on peut espérer se faire rembourser 50 % de son abonnement vélib’ annuel par son employeur (soit 14,5€ sur 29). Pour ceux qui ne travaillent pas en Ile de France, il devrait être possible de se faire rembourser un abonnement de location de vélo, sur présentation du titre (les prix varient de 5€ à 360€ par an).

On lit dans les documentations de l’amendement que « la part des déplacement à vélo concerne 2 millions de personnes en France, soit 3,5% de la population. A Paris 74% des déplacements à vélo sont professionnels« .

Enfin, on reconnait le vélo comme un mode de transport sérieux pour se rendre au travail !

Pourvu que le sénat suive…

En attendant le vrai, cette bonne nouvelle méritait bien un petite rappel visuel de l’objet de la discussion…

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Parachute dorés. Fin de récré en Belgique.

La Belgique vient de limiter les indemnités de départ des dirigeants d’entreprises.

12 mois de salaire, et maximum 18 mois pour les dirigeants en postes depuis plus de 20 ans.
Cette règle approuvée hier, vendredi 7 novembre 2008, en conseil des ministre concerne tous les mandataires (administrateurs exécutifs, membres des comités de direction et personnes chargées de la gestion journalière dans les sociétés cotées en bourse).

Elle s’appliquera à tous les contrats, y compris ceux qui sont en cours, dès l’entrée en vigueur de la loi.

Voici une belle première dans le monde.

Personne n’est dupe sur les moyens qui seront mis en œuvre pour trouver d’autres modes de rémunérations innovants, mais voilà qui pose une volonté politique claire.

Et en France, la récré, elle finit quand ?

Crédit Agricole. Les avantages aussi pour les pacsés.

crédit agricole

Depuis l’été 2008, pour fêter son Pacs, un salarié du Crédit Agricole a droit au même nombre de congés payés et à la même prime que ses collègues mariés.

En effet, la Halde a été saisie par un jeune pacsé s’estimant discriminé. La Halde a recommandé au Crédit Agricole de mettre fin aux inégalités de traitement entre pacsés et mariés. Le Crédit Agricole a alors modifié sa convention collective, après négociation avec les syndicats, pour que les salariés pacsés ne soient plus l’objet de discrimination.

Un exemple qui confirme l’intérêt d’une institution comme la Halde. Ses pratiques contestables de testing ont affaiblie la Halde, mais elle n’en reste pas moins indispensable.

Assedic. Indemnités : Bien choisir son pays !

A Londres, dans le quartier financier de La City, des dizaines de milliers de Français prospèrent depuis quelques années.

Ils ont trouvé en Angleterre un environnement dynamique qui leur permet d’exceller dans leur discipline; « THE place to be in Finance ».

Mais ils y ont également trouvé un cadre fiscal avantageux et des rémunérations impossibles à dégoter en France.

Or c’est par milliers qu’ils sont aujourd’hui débarqués des banques en faillite.

Si vous faites partie de ces « malchanceux« , il y a tout de même une bonne nouvelle : les bonnes vieilles Assedics vous attendent en France.

Et heureusement ! Car le système Anglais n’est pas si généreux (75 livres / mois). Vous allez voir :

En fonction de votre situation, voici ce à quoi vous pouvez prétendre et la marche à suivre :

Si vous n’avez toujours pas retravaillé en France suite à votre licenciement en Grande Bretagne, vous bénéficierez d’une l’allocation temporaire d’attente.

Si vous avez déjà retravaillé en France, 2 cas de figure :

  • si vous avez travaillé 4 semaines ou plus en France, le calcul des allocations de chômage s’effectue sur la base des salaires perçus en France uniquement.
  • si vous avez travaillé moins de 4 semaines en France, votre salaire sera égal au salaire qui aurait été versé en France pour un emploi « équivalent ou analogue à celui précédemment exercé à l’étranger ». Soit environ 57% de votre salaire londonien. Si vous êtes un trader normal, vous devriez arriver au plafond, soit 6 366 euros / mois, et ce, pendant 23 mois.

On imagine déjà l‘afflux de candidatures spontanées pour un emploi temporaire d’une journée chez MacDo.

Alors si votre prochain BigMac vous est tendu par un type spécialement souriant au très léger accent anglais, profitez en, car il ne sera pas là demain.

Et sachez, qu’au fond de lui, il doit bien rigoler de cet invraisemblable système qui fournit à certains, beurre, argent du beurre, crémière, louche, lait, vache…

Pour plus d’infos, les Assedics vous offrent aussi gratuitement leur page Web. Sympa non ?

DEXIA. Bien choisir son PDG.

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Le PDG de DEXIA, la banque Franco-Belge, a été contraint de renoncer à son indemnité de départ.

Axel Miller, 43 ans, ancien avocat d’affaire, avait été nommé PDG de DEXIA en janvier 2006.

Si on ne peut pas lui imputer l’entière responsabilité de la faillite de l’entreprise qu’il dirige (son prédécesseur -M. Pierre Richard- ayant commencé le travail), le résultat est le suivant : DEXIA est en faillite.

Quand une société est en faillite, cela signifie qu’elle a failli. Donc que ses équipes -pour des raisons diverses- n’ont pas réussi à mener à bien leurs responsabilités.

Mais dans le cas de DEXIA, ce qui est grave, c’est que ce sont des choix d’investissements et de financements extrêmement risqués qui l’ont précipité dans le gouffre.

Ce n’est pas une vision simpliste : c’est la stricte réalité.

Que DEXIA ne soit pas la seule banque a avoir pris ces risques et qu’il y ait effectivement eu un phénomène généralisé aide à comprendre les raisons de tels choix irresponsables. En aucun cas à le justifier. Et si des PDG d’entreprises de l’importance de DEXIA ne peuvent rien faire pour alerter et influencer en cas de risques ou de dérives, alors franchement, à quoi servent-ils ?

Complètement dépassé par le système, et laissant sa banque en faillite, Axel Miller a désormais le culot d’annoncer qu’il démissionne. C’est une plaisanterie.

Il est -comme tout salarié responsable qui a gravement failli- licencié. En droit, cela s’appele une faute grave et cela n’ouvre pas droit à indemnités.

Et pourtant, chose incroyable, c’est le président de la république française qui est obligé de le convaincre -toute une nuit de négociation jeudi soir- de ne pas toucher ce parachute doré de 3,7 millions d’euros, soit 2 ans de salaire (on fera facilement le calcul de son salaire annuel).

Comment ? En se livrant à un chantage : sans ce renoncement, l’état français ne participera pas, via la Caisse des Dépôts des Consignations, à la recapitalisation de la Banque (d’ailleurs, pour ça, les contribuables français paieront 2 milliards d’euros).

Alors, merci à l’état français de s’être employé à réhabiliter une morale étrangement absente.

Merci pour lui, de lui avoir imposé de ne pas devenir l’objet d’un lynchage médiatique, voire pire.

Merci de l’avoir forcé à préserver son honneur.

Merci d’avoir sauvé la face d’un conseil d’administration qui n’a pas pris l’initiative.

A l’heure ou justement les entreprises s’engagent sur l‘éthique, la responsabilité, le développement durable, on s’attend, tout simplement, à ce que les dirigeants représentent ces valeurs.

Pour DEXIA, dommage que ce soit d’autres qui aient du le faire à leur place.

Crise financière. Plan de sauvetage refusé.

Hier soir, le congrès américain a voté contre le plan de sauvetage proposé par le Trésor américain et soutenu par la FED.

Par 228 voix contre 205, les représentants de la chambre ont refusé les 700 milliards de dollars que proposait d’injecter le secrétaire du Trésor américain Henry Paulson, afin de racheter les actifs douteux des banques.

Ironie de l’histoire : alors que Bush et Mc Cain soutenaient ce plan, ce sont les républicains eux mêmes qui l’ont fait échouer, en votant contre pour les 2/3 d’entre eux.

Ce vote marque le refus de la société américaine de se porter si rapidement au secours d’un système irresponsable qui s’est si parfaitement et si méthodiquement déconnecté de la réalité.

Il est aussi le signe aussi que l’économie réelle croit suffisamment en ses forces pour guérir le système. Plus qu’elle ne croit en l’absolue obligation de devoir -coûte que coûte- tenter de soigner sa gangrène.

Une gangrène qu’il est si bon de voir s’éteindre. Parce qu’elle décrédibilise le capitalisme, parce qu’elle inculque des valeurs fausses, au propre comme au figuré.

La tristesse est de devoir souffrir de sa mort.

Alors que fondamentalement, il n’est que des raisons de s’en réjouir.

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Wolters Kluwer. Critères d'évaluation illégaux.

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Début 2008, le groupe Neerlandais de Presse et d’édition a fait ce que beaucoup d’entreprises font.

Sa Direction des Ressources Humaines a mis en place des un système d’évaluation des compétences de ses collaborateurs.

Pourtant, grande première : le système, basé sur sur 6 valeurs, a été jugé illégal par le tribunal de Grande Instance de Nanterre.

Pourquoi ? 

Parce que les fameuses valeurs du groupe : « création de valeur », « responsabilité », « intégrité », « innovation », « focus client » et « travail en équipe » ont été considérées comme trop floues ou peu pertinentes au regard des postes évalués.

Un comble pour ce professionnel des Ressources Humaines (Liaisions Sociales, Lamy, Entreprises et Carrières…).

La loi -évidemment- autorise l’évaluation selon des critères pré-définis. Mais le code du travail précise que les salariés doivent être évalués selon des critères qui doivent être pertinents au regard de la finalité poursuivie.

Derrière le jugement, se renforce l’idée qu’une évaluation selon des critères flous engendre la création d’un stress et d’une anxiété bien compréhensibles.

Wolters Kluwer n’a pas encore indiqué s’il ferait appel. L’affaire est donc à suivre de très près car on ose à peine imaginer les proportions que cela pourrait prendre si le cas venait à faire jurisprudence.

DRH de toutes entreprises, vos critères d’évaluations sont-ils légaux ? Permettent-ils à vos collaborateurs de s’exprimer et de progresser dans un cadre serein.

Exigeant. Mais serein.

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