Chez Casino, on ne plaisante pas avec le travail de dimanche.

En 1996, l’enseigne a signé un accord avec 5 syndicats. Il stipule que l’entreprise peut faire -exceptionnellement- recours au travail le dimanche à condition que le Comité d’Entreprise soit consulté et que le volontariat soit privilégié.

« Privilégié ». Mais pas obligatoire.

C’est pourquoi un salarié ne s’étant pas rendu sur son lieu de travail le dimanche 14 décembre dernier, comme demandé par sa direction, a été sanctionné : mise à pied de 3 jours.

A priori, c’est légal.

D’abord parce que le droit du travail permet le travail le dimanche dans certaines conditions. Et le permettre, cela signifie que les salariés n’en n’ont pas le choix.

Il s’agit d’entreprises dont les activités sont particulières, notamment les travaux urgents,  les activités saisonnières, de défense nationale, les industries fonctionnant en continu…

Ensuite parce qu’il existe un accord d’entreprise. Et que l’article L3132-14 stipule que
« Dans les industries ou les entreprises industrielles, une convention ou un accord collectif étendu ou une convention ou un accord d’entreprise ou d’établissement peut prévoir la possibilité d’organiser le travail de façon continue pour des raisons économiques et d’attribuer le repos hebdomadaire par roulement ».

Du coup, la sanction pour absence injustifiée devrait être valable, à moins que le « volontariat » n’ait effectivement pas été « privilégié ».

En tout cas, avec cette décision, Casino annonce avec fermeté son point de vue sur le travail le dimanche : un jour comme les autres…