La progression salariale en début de carrière reste largement déterminée par la conjoncture lors de l’arrivée sur le marché du travail. C’est ce que démontre une superbe étude du Cereq, portant sur les salaires des jeunes diplômés après trois ans de vie active.
Les jeunes de la Génération 2004 sont arrivés sur le marché du travail dans un contexte économique très difficile. Trois ans après la fin de leurs études, leur taux de chômage est encore de 14 %.
Leur situation apparaît nettement moins favorable que celle des jeunes de la Génération 1998 qui avaient largement bénéficié d’une embellie économique liée à l’explosion d’Internet.
Mais leur situation est meilleure que celle des jeunes de la Génération 2001 qui avaient pâti d’une dégradation de la conjoncture économique tout au long de leurs trois premières années de vie active.
Quelques chiffres.
Les jeunes de la génération 2004, gagnent mieux leur vie que leur ainés. Leur salaire médian après 3 ans de vie active est de 1 300 euros nets par mois.
Par rapport à leurs ainés de 1998 (dont le salaire net médian = 1 098 euros par mois), ils gagnent -en tenant compte de l’inflation-, 6% de plus.
Par rapport à ceux de 2001 (1 220 euros), ils gagnent 1,5% de plus, toujours en tenant compte de l’inflation.
Les Bac +5.
Leur insertion s’est nettement améliorée. D’une génération à l’autre, leur taux de chômage trois ans après la fin de leurs études a baissé de 4 points.
En tout début de vie active, les diplômés des écoles d’ingénieurs ou de commerce ont un taux de chômage important mais, par la suite, ils se retrouvent dans la position la plus favorable. Plus de neuf sur dix ont un emploi à durée indéterminée et leur salaire médian, de 2 200 euros, est supérieur à celui de la génération précédente.
Ce sont les diplômés d’école de commerce qui font la plus belle progression salariale, passant d’un salaire net médian mensuel de 1 950 euros après 3 ans de vie active pour la génération 2001, à 2 350 euros. Une augmentation de 14,5% (en tenant compte de l’inflation).
Quant sera t-il de la génération 2008 ? Son salaire d’entrée est plus élevé que celui de 2004, départ à la retraite et tensions sur le marché de cadres aidant.
Reste à voir dans quel contexte économique ces 3 prochaines années vont se dérouler… Car en dépend fortement l’évolution de salaire.
Sur les 3 premières années, la génération diplômée en 1998 avait vu ses salaires augmenter de 26% (+34% pour les écoles de commerces et ingénieurs).
Celle de 2001, avait connu +22% sur 3 ans (+26% commerce et ingénieurs).
Celle de 2004, a connu +18% (30% pour le diplômés d’écoles de commerce et 20% pour les ingénieurs).
Source Cereq
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