DGIN

DGIN, société de décolletage* de 40 salariés, l’entrée dans la crise a été progressive,  les clients industriels ont diminué petit à petit leurs commandes et la question des licenciement est devenue inévitable.

Pourtant, cette PME savoyarde n’a pas licencié et a mis en place un plan d’action visant à l’éviter.

Compte tenu de la difficulté de recruter et former ses collaborateurs, en particulier les régleurs et techniciens de maintenance, le pari a été d’éviter de devoir renouveler la démarche plus tard; et au contraire, de continuer à capitaliser sur les compétences.

Facile à dire…

Mais en fait, un dispositif permet d’aider les entreprises dans ce cas. L’entreprise a signé une convention de formation du Fond nationale de l’emploi (FNE). Ouvert aux entreprises de mois de 250 salariés qui rencontrent des difficultés économiques pouvant conduire à des licenciements, cet accord permet d‘obtenir une aide de l’Etat en vue de former ses salariés. En contrepartie, l’entreprise s’engage à maintenir l’emploi durant la durée de la convention.

Pour DGIN, l’accord est d’un an et l’Etat prend en charge 54 000 euros sur 160 000 euros de budget engagé par l’entreprise (coût pédagogique et frais salariaux inclus). De son côté l’OPCA (Organisme paritaire collecteur agréé) prend en charge 50% du montant global.

3 100 heures de formation sont prévues : formation sur machines, soudure, organisation du poste de travail, mais aussi langues, comptabilité, management, informatique,  cours de français pour les salariés d’origine étrangère…

La dirigeante de DGIN, Julie Gnuva a donc choisi de miser sur le développement des compétences de ses équipes pour sortir de la crise. L’ouverture, la prise de recul, le partage, le sentiment d’être valorisé et entendu, c’est aussi ce qu’apporte la formation. Et préparer la reprise d’activité.

Julie Gnuva l’a compris : dans une telle situation économique, elle ne trouvera pas de solution seule, mais c’est en misant sur la potentiel de chacun qu’elle fera la différence et surmontera les difficultés temporaires.

Source « l’entreprise n°279 », www.lentreprise.com

*si vous êtes comme moi et que vous ne savez pas ce qu’est le décolletage, cliquez ici (ça peut toujours servir dans un diner !)