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Étiquette : parachute doré.

Parachute dorés. Fin de récré en Belgique.

La Belgique vient de limiter les indemnités de départ des dirigeants d’entreprises.

12 mois de salaire, et maximum 18 mois pour les dirigeants en postes depuis plus de 20 ans.
Cette règle approuvée hier, vendredi 7 novembre 2008, en conseil des ministre concerne tous les mandataires (administrateurs exécutifs, membres des comités de direction et personnes chargées de la gestion journalière dans les sociétés cotées en bourse).

Elle s’appliquera à tous les contrats, y compris ceux qui sont en cours, dès l’entrée en vigueur de la loi.

Voici une belle première dans le monde.

Personne n’est dupe sur les moyens qui seront mis en œuvre pour trouver d’autres modes de rémunérations innovants, mais voilà qui pose une volonté politique claire.

Et en France, la récré, elle finit quand ?

DEXIA. Mieux vaut rire de son parachute doré…

Appréciez la finesse (et le mépris?) du PDG de DEXIA, en réponse à la petite gaffe de la journaliste de la chaîne de télévision nationale Belge, la RTBF…

Tendez l’oreille. Ça va vite !

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DEXIA. Bien choisir son PDG.

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Le PDG de DEXIA, la banque Franco-Belge, a été contraint de renoncer à son indemnité de départ.

Axel Miller, 43 ans, ancien avocat d’affaire, avait été nommé PDG de DEXIA en janvier 2006.

Si on ne peut pas lui imputer l’entière responsabilité de la faillite de l’entreprise qu’il dirige (son prédécesseur -M. Pierre Richard- ayant commencé le travail), le résultat est le suivant : DEXIA est en faillite.

Quand une société est en faillite, cela signifie qu’elle a failli. Donc que ses équipes -pour des raisons diverses- n’ont pas réussi à mener à bien leurs responsabilités.

Mais dans le cas de DEXIA, ce qui est grave, c’est que ce sont des choix d’investissements et de financements extrêmement risqués qui l’ont précipité dans le gouffre.

Ce n’est pas une vision simpliste : c’est la stricte réalité.

Que DEXIA ne soit pas la seule banque a avoir pris ces risques et qu’il y ait effectivement eu un phénomène généralisé aide à comprendre les raisons de tels choix irresponsables. En aucun cas à le justifier. Et si des PDG d’entreprises de l’importance de DEXIA ne peuvent rien faire pour alerter et influencer en cas de risques ou de dérives, alors franchement, à quoi servent-ils ?

Complètement dépassé par le système, et laissant sa banque en faillite, Axel Miller a désormais le culot d’annoncer qu’il démissionne. C’est une plaisanterie.

Il est -comme tout salarié responsable qui a gravement failli- licencié. En droit, cela s’appele une faute grave et cela n’ouvre pas droit à indemnités.

Et pourtant, chose incroyable, c’est le président de la république française qui est obligé de le convaincre -toute une nuit de négociation jeudi soir- de ne pas toucher ce parachute doré de 3,7 millions d’euros, soit 2 ans de salaire (on fera facilement le calcul de son salaire annuel).

Comment ? En se livrant à un chantage : sans ce renoncement, l’état français ne participera pas, via la Caisse des Dépôts des Consignations, à la recapitalisation de la Banque (d’ailleurs, pour ça, les contribuables français paieront 2 milliards d’euros).

Alors, merci à l’état français de s’être employé à réhabiliter une morale étrangement absente.

Merci pour lui, de lui avoir imposé de ne pas devenir l’objet d’un lynchage médiatique, voire pire.

Merci de l’avoir forcé à préserver son honneur.

Merci d’avoir sauvé la face d’un conseil d’administration qui n’a pas pris l’initiative.

A l’heure ou justement les entreprises s’engagent sur l‘éthique, la responsabilité, le développement durable, on s’attend, tout simplement, à ce que les dirigeants représentent ces valeurs.

Pour DEXIA, dommage que ce soit d’autres qui aient du le faire à leur place.

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