Pour sa 17ème édition, l’Observatoire du Travail BPI/BVA/L’EXPRESS* révèle le besoin important des relations humaines dans l’entreprise et souligne l’émergence de nouvelles solidarités informelles dans les organisations.
Des relations internes vécues plutôt positivement en priorité avec les collègues:
- 88% apprécient la qualité des relations avec les collègues qui sont qualifiées d’amicales et conviviales
- 76% qualifient leurs relations avec leurs supérieurs hiérarchiques avant tout respectueuses ou tout simplement professionnelles.
Une tendance perçue à la dégradation de l’ambiance de travail:
- 27 % voient une dégradation de l’ambiance de travail, principalement sous l’effet de question d’organisation ayant un impact sur la charge de travail, le manque de reconnaissance, le sentiment d’isolement et la mésentente avec le responsable (32% dans les entreprises de plus de 1000 salariés, 34% dans le secteur public)
- seulement 46% pensent que la direction n’attache pas d’importance à la qualité de l’ambiance du travail
La montée en puissance des réseaux de solidarités informels:
En cas de problèmes professionnels :
- 27% des salariés se sentent isolés et 17% discriminés
- 74% d’entre eux se tournent vers leurs collègues
- 61 % s’adressent à leur N+1
- 46% voient leurs collègues en dehors de l’entreprise
- 29% seulement contactent les institutions représentatives du personnel
- La fonction RH n’arrive qu’en 6ème position, à 16 %
Pascale Portères, vice-présidente de BPI, souligne le caractère paradoxal de ce sondage qui montre l’intérêt des relations du travail pour les salariés et la perception qu’ils ont d’une moindre attention à cela du côté de leur direction.
L’arrivée en masse de la génération des 18-30 ans dans les prochains mois (ils représenteront très vite plus de 45 % des effectifs au travail) risquent de bousculer encore les règles de vie et les circuits de communication dans le monde du travail, créant de toutes façon une autre forme de lien social, probablement moins aride.