En Ardèche, l’équipementier automobile Inoplast prête ses salariés à l’usine de constructeur de bus Irisbus-Ivéco. Les salariés sont formés pendant 3 semaines seulement, sacré flexibilité ! Cela évite à l’entreprise « préteuse », Inoplast, de mettre ses salariés prêtés au chômage. De son côté Irisbus-Ivéco peut faire face à la commande de 100 autocars pour la RATP.
L’entreprise CPL Bois avait également opté pour le prêt de salarié en « solution de dépannage », voir l’article du figaro.
Les syndicats, en général, sont encore sous le coup de la surprise, ils ne savent pas quoi trop en penser. Certains critiquent cette initiative, parce que les salariés « prêtés » prennent la place de chômeurs et d’intérimaires qui recherchent un emploi.
Mais le prêt de salariés traduit la volonté des entreprises de ne pas licencier. Les entreprises essaient de trouver des idées originales pour ne pas licencier. C’est courageux. Imaginez comme ce doit être complexe à mettre en œuvre : trouver une entreprise « complémentaire » au niveau des compétences et proche géographiquement, accord entre les entreprises, négociation avec les syndicats, formation, gestion des plannings individuels, communication interne…
Il y a donc une volonté féroce de préserver l’emploi. Et j’y vois un optimiste certain, la reprise n’est pas loin, gardons nos salariés pas loin de nous.
Et, rappelons surtout que la production industrielle s’effondre. En 2008 la baisse est de 10%, et s’annonce pire en 2009.
Le dispositif de prêt de salarié est légal, le député UMP, Jean-Frédéric Poisson a d’ailleurs déposé une proposition de loi pour faciliter le prêt de salariés entre les entreprises, voir l’article du figaro.
Alors, dans ce contexte, j’attends les meilleures idées, à ce moment là ceux qui critiquent auront une raison à le faire.