Début 2008, le groupe Neerlandais de Presse et d’édition a fait ce que beaucoup d’entreprises font.
Sa Direction des Ressources Humaines a mis en place des un système d’évaluation des compétences de ses collaborateurs.
Pourtant, grande première : le système, basé sur sur 6 valeurs, a été jugé illégal par le tribunal de Grande Instance de Nanterre.
Pourquoi ?
Parce que les fameuses valeurs du groupe : « création de valeur », « responsabilité », « intégrité », « innovation », « focus client » et « travail en équipe » ont été considérées comme trop floues ou peu pertinentes au regard des postes évalués.
Un comble pour ce professionnel des Ressources Humaines (Liaisions Sociales, Lamy, Entreprises et Carrières…).
La loi -évidemment- autorise l’évaluation selon des critères pré-définis. Mais le code du travail précise que les salariés doivent être évalués selon des critères qui doivent être pertinents au regard de la finalité poursuivie.
Derrière le jugement, se renforce l’idée qu’une évaluation selon des critères flous engendre la création d’un stress et d’une anxiété bien compréhensibles.
Wolters Kluwer n’a pas encore indiqué s’il ferait appel. L’affaire est donc à suivre de très près car on ose à peine imaginer les proportions que cela pourrait prendre si le cas venait à faire jurisprudence.
DRH de toutes entreprises, vos critères d’évaluations sont-ils légaux ? Permettent-ils à vos collaborateurs de s’exprimer et de progresser dans un cadre serein.
Exigeant. Mais serein.