Le baromètre Keljob de novembre 2010 annonce un volume d’offres d’emploi sur Internet au même niveau qu’il y a 2 ans. Cette progression dure depuis 8 mois et augmente de 22% en novembre.

Top 3 des secteurs qui reprennent le mieux :

1. Conseil/Consulting* : +122%
2. Services aux Entreprises* : +36%
3. Informatique/Telecom* : +30%

Top 3 des secteurs qui continuent de diminuer :

1. Tourisme/Hôtellerie/Restauration/Loisirs* :  -21%
2. Secteur Public* : -10%
3. Communication/Publicité/Media* : -6%

Ces chiffres doivent être interprétés avec précaution car il montre l’appétence pour un secteur d’activité à publier ses offres sur Internet et pas forcément les besoins réels de recrutement.

En effet, prenons « Tourisme/Hôtellerie/Restauration/Loisirs » :  -21% d’offres d’emploi sur Internet. Pourtant, d’après Pôle Emploi, ce secteur est le 1er recruteur en France en 2010 avec un  volume estimé de 660 175 recrutements (soit 1/3 du nombre total de recrutements en 2010).

Alors que déduire de ce baromètre ?

Probablement que l’emploi des cadres redevient très dynamique et que la chasse aux talents s’est réouverte après presque 2 années d’interdiction administrative.

En effet, pour le recrutement d’un cadre, les entreprises recourent dans 82% des cas au dépôt d’une annonce sur Internet (Source Apec 2010).

A voir le top 3 des secteurs qui recrutent (Conseil/Consulting, Services aux Entreprises, Informatique/Telecom), on imagine facilement que seules les offres de cadres reprennent vraiment.

Le marché de l’emploi est donc cette grande jungle ou ne se croisent jamais 2 types de chasseurs :

– Ceux qui « chassent » les talents : Elle concerne plutôt les grandes entreprises internationales qui cherchent des cadres mobiles dans le monde et aux niveau d’éducation élevés. Des pépites rares qu’il faut payer le prix fort.

– Ceux qui « chassent » les autres : Les impacts de la crise financières (économiques, sociaux et psychologiques) ont renforcé le pouvoir de l’employeur dans le rapport de force qu’il a avec ses salariés. Ces impacts le confortent dans l’idée d’une facile « remplaçabilité » de ses salariés, permettent des gains de productivité et une pression à la baisse relative des salaires.

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* progression sur un an