Nos amis de Génération Y 2.0 (je dis ça avec affection car on avait critiqué un peu durement un de leurs articles récemment) nous proposent une réflexion très intéressante que je vous invite à lire.
En gros, l’article présente un modèle de compréhension des comportements et des changements dans les sociétés. Ca s’appelle la spirale dynamique.
Grâce à cette spirale, Francis (l’auteur) décrit 3 niveaux d’existence
– bleu : une sorte de génération ultra pieuse, transcendée par des croyances divines
– orange : une génération ultra concurrentielle et matérialiste, la génération X (après guerre)
– vert : la fameuse génération Y, ultra connectée et à la recherche de l’harmonie
Bon, le but n’est pas de tout paraphraser donc je vous laisse lire la démonstration.
Je crois profondément à ces mouvements de bascule, ou d’elasticité et je remercie Francis de mettre à notre portée ces éléments théoriques.
Ce que je rejouterais à cette reflexion : je crois que ce qui caractérise ces « verts », c’est la recherche de la « relation humaine ».
Si l’on reprend les niveaux, on peut dire que les « bleus » croyaient en une relation « divine ».
Les oranges croyaient en une relation « hierarchique ».
Et bien je pense que les verts croient en une relation « humaine ».
Car qu’il y a t-il entre Dieu et la Rolex ? Que reste-t-il un fois testés à fond chacun de ces 2 fanatismes (merci à Goldman Sachs d’accélérer la fin du 2ème).
Et bien c’est simple, il y a moi. Une personne qui interagit avec d’autres personnes normales comme moi.
Cela explique ce côté direct (les orange diront irrespectueux) que l’on reconnaît aux jeunes d’aujourd’hui. Cela explique aussi cet intérêt étrange à dire à un maximum de gens ce que l’on fait, via facebook et Twitter.
Et cela doit à mon sens guider certaines pratiques de Ressources Humaines et de management dans l’entreprise d’aujourd’hui et de demain.
La clé, c’est la relation.
Elisabeth
Les oranges croyaient en une relation « hierarchique »??? La génération x est celle qui a voulu abattre les trop nombreux maillons de la chaîne hiérarchique page 52 du « Choc générationnel » (Maxima) Elisabeth Lahouze Humbert. Les relations humaines pour les Verts, elles sont virtuelles (réseaux sociaux) et temporaires (mode projet)
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La génération X a certes fait tomber des interdits sociaux mais a continué et/ou construit dans l’entreprise une relation au travail très hierarchique et basée sur le respect de l’autorité et l’abnégation. Cela fonctionne tant que le système inspire confiance et que les responsables sont justement « responsables » (c’est à dire responsables de la stratégie, del’avenir de l’équipe ou de l’entreprise, mais aussi responsables dans leurs attitudes…).
La faillite hierarchique est liée à cette perte de responsabilité (les managers ne décident en rélité plus et il y a une crise de confiance -amalgame, certes- liée aux dérives financières).
L’effet est le recentrage sur soi, la diminution d’un investissement personnel à long terme profitant au collectif ou à ses chefs.
Et oui, je pense que la recherche de la relation « humaine » est ce qui gouverne désormais les motivations.
Je ne dis pas que la relation « humaine » est nécéssairement profonde et qu’on se fait des meilleurs amis partout, mais je pense qu’elle est voulue comme directe, simple, amicale et bienveillante.
En ceci, les réseaux sociaux offrent une solution technique. Ils ne sont pas cette relation humaine. Loin de là. Mais ils en illustrent une conception.
Elisabeth
Je pense très sincèrement que vous confondez la génération seniors et la génération x.
Seniors 45/60 ans, génération X 30/45 ans et des Juniors Y 18/30 ans.Les seniors ont construit dans l’entreprise une relation au travail très hiérarchique et basée sur le respect de l’autorité et l’abnégation.