Ce n’est pas facile de trouver son inspiration à l’ombre d’un figuier, entre la lecture des commentaires du match de l’équipe de France d’hier soir et le petit verre de rosé frais.
C’est d’ailleurs pour ça que notre blog dort depuis une semaine. Non pas que la France joue tous les soirs, mais plutôt que j’apprécie beaucoup le rosé frais.
Mais comme ça fait 3 jours que les journaux titrent sur le milliard d’euros provisionné par BNP Paribas pour ses traders et que je n’arrive pas à trouver la réponse à une question simple, je m’en remets à vous pour m’aider à comprendre.
Ma question simple est donc : A qui est l’argent de ce bonus ?
Pour ne pas faire d’erreur de raisonnement, je distingue bien l’activité de trading de celle d’activités de financement, tel que le capital risque / développement.
Une réponse m’a été faite que les traders sont des parieurs et donc se parient entre eux qu’une valeur (pétrole, monnaie, action, soja, dérivée…) augmentera ou diminuera.
Les pertes des uns payeraient donc les gains des autres.
Mais ce qui ne va pas dans cette réponse, c’est que ce jeu n’est pas à somme nulle, comme peut l’être un casino.
Je vois plutôt les gains des traders grossir comme une boule de neige que l’on pousse. Et une boule de neige que l’on pousse, ça ramasse de la neige sur son passage. De la neige qui vient d’ailleurs.
D’où ma question : à qui appartient cette neige ?
C’est une question importante pour moi car je vais skier régulièrement.
Et personnellement, je préfèrerais continuer à apprécier 50 cm de neige sur toutes les pistes, plutôt qu’admirer quelques dizaines d’immenses bonhommes de neige posés sur de grands champs de cailloux.
ML
C’est vrai que toutes les banques distribuent de gros bonus à leur traders et que ce n’est donc pas un jeu à somme nulle. Plus généralement le monde financier est parasite de « l’économie réelle ». Le chiffre communément admis est que pour un dollar d’échange physique dans le monde, il est échangé 100 (oui cent!) dollars sur la planète financière. Un autre chiffre: les profits des grandes banques américaines représentaient 16% des profits des grandes sociétés américaines en 1970, ils représentent 41% aujourd’hui (ou plus exactement juste avant la crise. Conclusion possible: les banques devraient revenir à leur 2 métiers d’origine: assurer les transferts d’argent et le crédit. Ce qui supprimerait en revanche une bonne partie de leurs effectifs actuels (cf thème de ce blog…) et pas seulement les traders.