Petite devinette : quel est le taux d’emploi des 55-64 ans en France ?
Réponse : 38%.

Un des plus faible taux d’Europe (Suède 70%, UK 57%, Allemagne 51%…).

Du coup, le gouvernement a annoncé en Juin, un plan pour encourager l’emploi des seniors. Si le projet de loi est adopté, les entreprises auront jusqu’au 31 décembre 2009 pour signer des accords en faveur de l’emploi des séniors.

Sinon, les employeurs devront s’acquitter d’une cotisation retraite supplémentaire.

Mais certaines entreprises ont pris les devant. C’est le cas de Thales.

Depuis 1999, le groupe de défense a créé une filiale : Thales Missions et Conseil.

Objectifs :

  • Mieux gérer le parcours de ses cadres de plus de 50 ans (environ 7 % des 65000 employés du groupe)
  • Réduire les coûts de conseils externes, et développer une activité de conseil interne s’appuyant sur l’expertise de ses salariés expérimentés

Cette filiale doit être autosuffisante économiquement. Et la concurrence joue à plein car le « cabinet interne » doit décrocher des missions auprès de Thales, en concurrence avec les grands cabinets de conseil.

Rien à voir avec une préretraite.

Et, surtout, Thales Missions et Conseil doit permettre aux séniors de Thales de se repositionner.

Comment ?

Pour une durée maximale de 18 mois, une trentaine de salariés par an, experts dans un domaine, en difficulté dans leur job, et en majorité de +50 ans, intègrent la structure et deviennent des consultants internes du Groupe.

Ils effectuent des missions diverses dans tous les recoins du groupe, répondent à des besoins de tutorat, de coaching.
A la sortie, au delà de l’expertise renforcée ou acquise, ces séniors retrouvent un poste dans le groupe (90%), d’autres deviennent consultants externes ou partent finalement en retraite.

Thales invente ainsi l’in-placement (prononcez INE PLACEMENT).

Quand la plupart des entreprises s’offrent à prix d’or cabinets d’out-placement (payer une entreprise pour trouver un job à ses salariés ailleurs), ou retraites anticipées, le Groupe de Défense prouve que l’innovation RH est plus que jamais au cœur des problématique business, sociales et économiques.