« 52% des salariés de Continental ont voté pour le plan de réduction des salaires et de suppression des RTT ».
L’utilisation du référendum est une gifle pour les syndicats.
Car cela signifie qu’ils ne représentent plus les salariés et qu’ils ne peuvent donc pas négocier directement avec la direction.
Ou pire, qu’ils en sont juste incapables.
Mais l’employeur ne doit pas se réjouir de cette situation qu’il contribue à fabriquer.
Le référendum représente aussi un énorme risque pour lui. Car se retrouver en prise directe et individuelle avec chaque salarié est une arme à double tranchant.
Et ce, parce qu’il n’est plus de retour possible aux discussions après un référendum. Il clos le débat.
Or, aucun sujet n’est définitivement clos dans la relation employeur / salarié. Cette relation est vivante et évolutive car elle se modifie au fil du développement de l’activité et des contextes sociaux. D’où l’importance de ne jamais se trouver acculé dans des postures figées.
Et c’est parce qu’employeurs et syndicats sont justement enfermés dans ces postures figées que l’on officialise leur autisme par un référendum.
Un référendum qui me fait penser à un avis de décès.
Celui de la démocratie en entreprise.
Quel paradoxe !